La Foi

La Foi Musulmane

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Les fondements de la religion

Abû ‘Abd Allâh Ahmad Ibn Hanbal a dit :

« Soixante-dix d’entre les tâbi’în, ainsi que les imâms des musulmans et les légistes des grandes villes, s’accordent à dire que la sunna professée par l’Envoyé de Dieu (saws) au moment de sa mort, est la suivante : premièrement, accepter l’arrêt divin, être soumis à Ses commandements et patienter sous Son autorité. Ensuite, commander ce que Dieu a ordonné, défendre ce qu’Il a interdit, être sincère envers Dieu dans ses œuvres, ajouter foi au Décret, pour le meilleur comme pour le pire et délaisser la contestation, la dispute et les querelles en matière de religion9. »

L’Islâm et l’îmân forment deux ensembles, l’un dans l’autre

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« Abû ja’far Al-Baqir et d’autres pieux Anciens ont dit : « L‘islâm forme un grand ensemble au milieu duquel se trouve un ensemble plus petit : l’îmân. Par exemple, si un homme commet le crime de fornication, il sort de l’ensemble de l’îmân, mais il demeure dans celui de l’islâm. Comme il est rapporté dans les « Sahîh » d’Al-Bukhâri et Muslim d’après le Prophète (saws) : « Au moment où le fornicateur fornique, il n’est pas croyant10. »

Les commandements divins ont une raison d’être

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« Tout ce que  Dieu a ordonné, Il l’a ordonné pour une raison, et tout ce qu’Il a interdit, Il l’a fait pour une raison. Telle est la doctrine qu’enseigne la totalité des imâm versés dans le fiqh, ce que professent les pieux Anciens de cette communauté, ses imâm et le commun de ses membres. L’adoration pure dont on ne peut donner la raison n’a pas d’équivalent (dans cette religion). Quant à la lapidation des stèles, ou la course entre As-Safâ et Al-Marwa,ce sont des actes voulus en soi pour ce qu’ils comportent de mention de Dieu. Le Prophète (saws) a dit :  » La course entre As-Safâ et Al-Marwa et la lapidation des stèles n’ont été institués que pour établir la mention de Dieu11.  » Dès lors, comment prétendre qu’on ne peut en donner la raison ? Et je ne connais pas d’acte ordonné par la Loi révélée et mis à exécution par les fidèles qui puisse ne comporter aucun intérêt, ni aucune utilité et qui n’ait d’autre raison d’être que l’obéissance (pure due à Dieu)12. »

Pas de désespoir en Islâm

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« Dieu a défendu en premier lieu à Son Prophète (saws) de s’attrister ou de s’affliger des faits et gestes de ceux qui n’ont pas embrassé l’Islâm; il en est donc de même en dernier lieu. Le croyant n’a pas le droit de s’attrister de leurs faits et gestes, ni s’affliger de leurs stratagèmes. Nombreux sont ceux qui, s’ils voient les calamités s’abattre, ou la situation de l’Islâm se compliquer, se plaignent, faiblissent et gémissent comme des sinistrés. Or, cela leur est défendu. Il leur est ordonné, au contraire, de patienter, placer leur confiance en Dieu, persévérer dans l’Islâm et se convaincre que Dieu est avec ceux qui se prémunissent, ceux qui œuvres bellement et que la fin appartient aux pieux. Il leur est demandé de croire que la mal qui les atteint est dû a leurs péchés et que pour cette raison ils doivent patienter. Certes, la promesse de Dieu est vraie. Qu’ils implorent donc la miséricorde de Dieu et proclament la transcendance de leur Seigneur le matin et le soir13. »

Une bonne action peut causer la damnation de son auteur et une mauvaise action, son élection

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« Un groupe de pieux Anciens, dont faisait partie Sa’îd Ibn Jubayr, disait : Il est des hommes qui font de bonnes action et qui, à cause d’elles, entrent dans le Feu (infernal) ; il en est d’autres qui font de mauvaises actions et qui, grâce à elles, entrent au Paradis.

Les premiers font une bonne action, s’en enorgueillissent et se gonflent jusqu’à ce qu’ils entrent en Enfer.

Les seconds font une mauvaise action, en éprouvent de la crainte et du regret, jusqu’à ce qu’ils entrent au Paradis14. »

Ta subsistance t’est garantie

Abû ‘Abd Allâh Ibn Qayyim Al-Jawziyya a dit :

« Vide ton esprit de toute affliction et emplis-le de ce qui t’est ordonné ; ne le distrais pas avec ce qui t’est garanti. Car la subsistance et le délai (qui te sont octroyés) te sont assurés simultanément : tant qu’il te restera un délai, il te viendra (de quoi assurer) ta subsistance. Et si Dieu, dans Sa sagesse, te barre une de Ses routes, Il t’en ouvrira certainement une autre, dans Sa miséricorde, qui te sera plus profitable encore17. »

Aime en Dieu et déteste en Dieu

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« N’est l’adorateur de Dieu que celui qui est satisfait de ce qui satisfait Dieu, et qui est irrité contre ce qui irrite Dieu ; qui aime ce que Dieu Son Envoyé aiment, et abhorre ce que Dieu et Son Envoyé abhorrent ; qui appuie les amis de Dieu, et combat les ennemis de Dieu. Tel est celui qui parachevé la foi.

Comme il est dit dans le hadith18 : Quiconque aime en Dieu et déteste en Dieu ; donne en Dieu et soustrait en Dieu, celui-là a parachevé la foi.Comme il est dit aussi dans cet autre hadith19 :  » Saisir l’anse de la foi la plus solide, c’est aimer en Dieu et détester en Dieu20. »

La récompense divine est fonction des actes d’obéissance

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« Ce que disent certaines gens : que la récompense (divine) est fonction des difficultés endurées, est absolument faux. Plutôt la récompense (divine) est fonction de l’acte d’obéissance accompli. En effet, l’obéissance à Dieu et à Son Envoyé consiste quelque fois en des actes faciles à accomplir, ainsi qu’on peut le voir pour « les deux paroles » que Dieu a rendues faciles (à prononcer) aux musulmans. Or, ces deux paroles sont les meilleures œuvres (qui puissent exister). C’est pourquoi le Prophète (saws) a dit : Il y a deux paroles aimées du Miséricordieux, légères à la langue, lourdes dans la balance : gloire à la transcendance de Dieu, le Grandiose ; gloire à la transcendance de Dieu, et par Sa louange »

Si l’on disait : la récompense divine est fonction de l’utilité de l’acte et du profit qu’on en tire, ce propos serait juste.

Quant à la difficulté de l’acte, elle ne peut être la cause de son caractère méritoire ou préférable. Et si quelques fois l’acte difficile est méritoire, c’est pour une raison autre que son caractère difficile […] Ainsi est conçue notre Loi qui nous dégage des contraintes et des entraves, et qui n’entend nous imposer aucune gêne21. »

Compte sur la miséricorde de Dieu

Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiya a dit :

« S’il est nécessaire d’accomplir les œuvres prescrites (par la religion), il est également nécessaire de compter sur la miséricorde de Dieu, sur Son pardon et sur Sa grâce. Il faut que l’homme témoigne de ses manquements (à la Loi divine) et de son besoin de la grâce et de la générosité de son Seigneur.

L’homme ne doit pas s’enorgueillir des œuvres pieuses qu’il a accomplies, mais il doit témoigner des bienfaits que Dieu lui prodigue et des faveurs qu’Il lui octroie dans ses œuvres.

Que l’homme ne cherche pas à multiplier les œuvres pieuses, car quand bien même celles-ci atteindraient l’apogée, si Dieu ne lui fait pas miséricorde, ne lui accorde pas Son pardon et ne lui octroie pas Sa grâce, il n’en tirerait aucun profit.

Sufyân Ibn ‘Uyayna a dit : Les pieux Anciens disaient :

« Nous échappons au Feu (de l’enfer) grâce au pardon de Dieu ; nous entrerons au Paradis grâce à Sa miséricorde ; nous nous partagerons les degrés du Paradis grâce à nos oeuvres12. »

Les qualités nécessaires pour être qualifiés d’honorable

Abû ‘Abd Allâh Ahmad Ibn Hanbal a dit :

« Il convient à l’homme honorable de réunir six qualité : être versé dans la jurisprudence et dans les sciences (religieuses), se vouer à la vie ascétique, pratiquer la piété scrupuleuse, vivre dans la continence et connaître à fond ce qu’il prend comme ce qu’il laisse23. »

Source : « Quelques paroles édifiantes » De Ahmed Ibn Hambal, Ibn Taymiya et Ibn Qayyim Al Jawziyya. Maison d’édition ENNOUR

9   » Manâqib Al-Imâm Ahmad  » (176).

10   » Al-Fatâwâ  » (28/43-44).

11  Ce hadith est rapporté par Abû Dâwûd (1888).

12   » Al-Fatâwâ » (14/144-146).

13   » Al-Fatâwâ  » (18/295).

14  « Al-Fatâwâ  » (10/294°.

15  Coran ; sourate 58, verset 22

16   » Al Fatâwâ  » (17/148).

17   » Al-Fawâ’id  » (101).

18  In Abû Dawûd (4681).

19  In Ahmad (4/286).

20   » Al-Fatâwâ  » (10/190).

21   » Al Fatâwâ  » (10/620-622).

22   » Jamî Ar-Rasâ’il li-Bni Taymiya  » (151).

23   » Al Maqsid Al-Arshad  » (3/164).

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