L’alimentation des musulmans est régie par des exhortations et des conseils. On retrouve des interdits alimentaires, mais également des recommandations que tout musulman doit connaître et respecter.
Grâce à Dieu les aliments et les boissons sont à la disposition du croyant.
« Mangez et buvez de ce que Dieu vous accorde.» (S 2, v 60)
« Certes, nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures » (S 17, v 70)
« C’est Lui Qui vous a soumis la terre parcourez donc ses grandes étendues. Mangez ce qu’Il vous fournit Vers Lui est la Résurrection » (S 67 v 15)
Le croyant à cet égard doit rendre sans cesse louange à Dieu :
– d’avoir créé la nature telle quelle et respecter l’environnement
– de pouvoir profiter des bienfaits de la nature
– de disposer du manger et boire pour lui et sa famille (mais aussi penser aux autres)
– de s’assurer du contenu licite de son assiette
« Ô les croyants Mangez des nourritures licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Dieu, si c’est Lui que vous adorez » (S 2, v 172)
« Que l’homme considère donc sa nourriture » (S 8o, v 24)
L’acte de manger est d’une très grande importance car il ne correspond pas seulement à un besoin primaire de survie. Manger permet aussi de pouvoir adorer Dieu et entretenir le corps qu’ll nous a confié.
De ce fait, le musulman doit également se soucier de la provenance de ce qu’il mange car la règle fondamentale est de manger ce qui est licite mais aussi de s’assurer de l’origine légale des aliments consommés.
« Ils te questionnent sur ce qui a été rendu licite pour eux. Dis :ont été rendues licites pour vous les bonnes choses » (S 5, v 4)
« Ô gens De ce qui existe sur la terre, mangez ce qui est licite et pur. Ne suivez point les pas du Diable car il est vraiment pour vous, un ennemi déclaré » (S 2, v 168)
« Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Dieu qui sait, alors que vous savez pas » (S2 V216)
Ainsi, un aliment obtenu de manière illicite, devient automatiquement illicite à la consommation. Le terme halâl si gnifie ce qui est permis ou licite et est antonyme du terme harâm qui lui définit ce qui est interdit ou illicite.
En Islam, ce qui est impur ainsi que ce qui est nocif (d’un point de vue physiologique ou spirituel) constitue une souillure et est donc illicite. A contrario, ce qui est pur est licite, peut être consommé ou utilisé tant que cela n’est pas une nuisance pour le corps et/ou l’esprit.
Se nourrir ou boire de l’illicite aura donc un impact néfaste sur l’âme du musulman. Le Prophète (saws) a dit : « Lorsque le serviteur commet une faute, un point noir s’inscrit sur son coeur. S’il cesse et retourne vers Dieu, son coeur est purifié. Mais s’il continue, la tâche augmente jusquà dominer son coeur. » (At-Tirmidhi). Le croyant qui aspire à la satis faction de Dieu s’attachera donc à respecter la ligne de conduite qui lui est prescrite dans les textes sacrés.
Le musulman a l’obligation de prendre soin de son corps et de sa santé car ce sont tous deux des dépôts de Dieu qui devront Lui être restitués. Sachant que le jour de la Résurrection, les corps témoigneront ! Or, il est clairement établi et reconnu que l’alimentation et l’activité physique ont un impact majeur sur l’état de santé d’un individu à moyen et long terme en prévention et en traitement d’un certain nombre de maladies.
L’alimentation impacte sur l’évolution des maladies (diabète, insuffisance rénale chronique, hypertension artérielle…) puisqu’il est possible d’agir dessus et de les ralentir par la grâce de Dieu, en adoptant une alimentation adaptée à celles-ci. Se nourrir correctement constitue une manière de se soigner en complémentarité des autres traitements.
Remarque : L’autosuffisance alimentaire de l’individu (et donc de la société) via l’agriculture et l’élevage durables a également une très grande importance en islam.
Extrait de « La Nutrition en Islam » – Disponible à l’achat sur ce lien