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Actualités

Qui aide financièrement l’Egypte après la chute de Morsi ?

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Après l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, c’est au tour du Koweït de promettre une aide financière à l’Egypte, une semaine après la chute du président Mohamed Morsi, poussé hors du pouvoir par la contestation populaire. En tout, les nouvelles autorités égyptiennes devraient recevoir quelque 12 milliards de dollars d’assistance de la part des trois pays du Golfe.

Cette aide est nécessaire pour une économie égyptienne presque exsangue. Alors que le budget 2012-2013 avait été établi sur une prévision de croissance du PIB d’au moins 4 %, il n’était plus question, ces derniers temps, que d’un timide 2 % pour cette année. Selon le Programme alimentaire mondial, la vulnérabilité économique de la population s’est aggravée depuis la révolution de 2011. Désormais, un Egyptien sur deux est considéré comme pauvre ou sur le seuil de la pauvreté.

Koweït : 4 milliards de dollars

Cette aide est composée d’un don de 1 milliard de dollars, d’un dépôt de 2 milliards de dollars à la Banque centrale d’Egypte et de la fourniture à ce pays pour 1 milliard de dollars de produits pétroliers, selon le ministre d’Etat koweïtien pour les affaires du conseil des ministres, cheikh Mohammed Abdallah Al-Sabah.

Arabie saoudite : 5 milliards de dollars

L’Arabie saoudite a détaillé cette enveloppe, qui se compose d’un dépôt, sans intérêt, de 2 milliards de dollars à la Banque centrale, d’un don de 1 milliard de dollars et de l’équivalent de 2 milliards en produits pétroliers et gazier.

Le ministre des finances saoudien, Ibrahim Al-Assaf, a précisé que l’aide, décidée par le roi Abdallah, était destinée à « soutenir l’économie de l’Egypte face aux défis que rencontre ce pays ». L’Arabie saoudite a favorablement accueilli la destitution la semaine dernière de M. Morsi, le roi Abdallah étant le premier chef d’Etat étranger à féliciter le président par intérim Adli Mansour quelques heures à peine après sa nomination.

Emirats arabes unis : 3 milliards de dollars

Pour leur part, les Emirats arabes unis ont annoncé mardi une assistance à l’Egypte de 3 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros), dont un don de 1 milliard de dollars et d’un dépôt, sans intérêt, de 2 milliards de dollars à la Banque centrale égyptienne. Le responsable émirati s’est rendu au Caire à la tête d’une importante délégation de son pays pour rencontrer Adli Mansour, en affirmant la solidité des relations entre les deux pays et sa conviction qu’elles allaient se développer, selon l’agence.

Le Qatar continue à « soutenir l’Egypte »

Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a été le principal pourvoyeur de fonds sous la présidence Morsi. Ce riche pays gazier avait annoncé le 10 avril son intention d’acheter des obligations égyptiennes pour 3 milliards de dollars, qui allaient s’ajouter à une assistance financière de 5 milliards de dollars. Le Qatar a réagi avec réserves à la mise à l’écart de M. Morsi, en affirmant toutefois son intention de « continuer à soutenir l’Egypte ». Doha a condamné les violences qui ont fait des dizaines de morts parmi les partisans de M. Morsi au Caire, tandis que la presse du Qatar n’a cessé de mettre en garde contre un scénario à l’algérienne en Egypte.

Washington ne va pas couper son aide militaire

Les Etats-Unis n’envisagent pas de modifier dans l’immédiat leur programme d’aide militaire car cela n’est pas dans leur intérêt, en dépit de la répression meurtrière de manifestations au Caire, a expliqué la Maison Blanche, précisant que les Etats-Unis vont prendre le temps nécessaire pour déterminer si la destitution constitue effectivement un coup d’Etat. La loi américaine interdit en effet au pays de verser une aide financière à un régime issu d’un coup d’Etat.

Une annonce qui va dans le sens d’une requête des autorités israéliennes qui, selon la radio publique, ont pressé les Etats-Unis de ne pas geler l’aide militaire à l’Egypte, d’un montant annuel de 1,3 milliard de dollars. Le quotidien Haaretzestime que toute remise en cause de l’aide financière américaine risquait d’avoirun « impact négatif » sur la sécurité d’Israël, dans la mesure où l’armée égyptienne disposerait de moins de moyens pour assurer la sécurité dans le Sinaï.

Source Le Monde.fr avec AFP et Reuters

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