Spiritualité

Comment veux-tu changer une chose alors que tu ne la comprends pas ? | Le cœur

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Toujours dans notre dynamique de vouloir comprendre les éléments qui nous permettraient de nous améliorer et  de nous changer, nous voici au 4ème élément qui est le cœur.

L’être humain : un être spirituel avant d’être un être matériel

Le cœur, cet élément que personne ne peut nier, ce mot  a fait couler énormément d’encre dans les littératures, dans les religions, dans les spiritualités, dans les sciences etc… C’est une partie matérielle et spirituelle que l’homme ressent au plus profond de son être.

« Il existe dans le corps un morceau de chair qui, lorsqu’il est bon, rend bon le corps tout entier, et lorsqu’il est mauvais, rend mauvais le corps tout entier : c’est le cœur »[1]

Selon le professeur Tayeb Chouiref[2], le cœur est un récipient que l’on peut remplir de plusieurs choses. L’âme, par exemple, rempli l’espace du cœur et selon la qualité de celle-ci dans le cœur, elle est capable de l’influencer. C’est pourquoi le professeur Mohamed Minta dit dans son livre La purification de l’âme : « Le Coran et la Sunna nous enseignent qu’il existe plusieurs qualités de cœurs : ainsi, le cœur mort et le cœur malade vont de pairs avec l’âme qui incite au mal; le cœur qui est illuminé de la lumière de la foi mais où se mêlent des désirs, de sorte que le Démon va et viens en lui, s’allie à l’âme qui se blâme ; enfin, le cœur sain, empli de foi, est le propre de l’âme apaisée.

Ainsi, les états de l’âme correspondent à ces différentes catégories de cœurs, ce dernier étant l’un des domaines de l’âme et partageant un grand nombre de ses caractéristiques et de ses qualités. »[3]

Le cœur : Un chef-d’orchestre

Dans le hadith précédent, le Prophète (saws) nous évoque deux réalités qui sont celle du cœur à la fois physique et spirituelle, mais ici la corruption qui est amenée au corps est d’ordre spirituel, comme le dit si bien le Professeur Minta : « Le cœur est donc le souverain de tout le corps, qui exécute ce qu’il lui ordonne et prend l’orientation qu’il lui indique. Tous les actes accomplis par les parties du corps émanent de la volonté et de l’intention du cœur, qui en est donc toujours garant, puisque tout berger est responsable de ce dont il a la charge. « [4]

Le championnat

Comme pour l’âme, le cœur va de pair avec celui-ci, ainsi lorsque l’âme est corrompue, le cœur l’est aussi.  Tout comme l’âme, le cœur contient trois niveaux :

Niveau débutant : le cœur mort

C’est l’opposé du cœur sain, ce cœur-là ne connait pas son Seigneur, il refuse de Le servir, de Lui obéir et s’efforcer de Lui plaire; il s’adonne à ses appétits et à ses plaisirs.

Niveau intermédiaire : le cœur malade

C’est un cœur vivant mais atteint d’un mal qui l’envahit par moments. Lorsqu’il surmonte ce mal, ce cœur est néanmoins doté d’un amour de Dieu, d’une foi en Lui, d’une dévotion sincère et d’une confiance en Lui qui constituent la substance de sa vie.

Niveau professionnel : le cœur sain

C’est un cœur éveillé ; il vit dans la sensation de proximité de Dieu. Il est empli de quiétude et se tranquillise au rappelle de Dieu.

L’amour : une nourriture indispensable  

L’amour est l’âme de l’existence, l’élixir des cœurs, le fondement de la sécurité des êtres humains. Si la loi de la gravité empêche la terre et les planètes d’entrer en collision ou de brûler et de disparaître, la loi de l’amour, elle, empêche les heurts dans les relations humaines et prévient les conflits sanglants.

La valeur de l’amour a été de tous temps reconnue. Comme on le dit souvent, si l’amour gouvernait, les hommes n’auraient pas besoin de lois ni de justice.[5]

Comme disait le grand soufi Jalal ad-Din ar-Roumi :

« L’amour transforme l’amertume en douceur, la poussière en poudre d’or. Grâce à lui, l’eau trouble devient limpide, la douleur se fait guérison, la prison devient un jardin, la maladie un bienfait et la rigueur se transforme en miséricorde. C’est lui qui assouplit le fer, qui fait fondre la pierre, qui ressuscite les morts et leur insuffle la vie…»

« Par celui qui détient mon âme en Son pouvoir, vous n’entrerez pas au Paradis tant vous ne croirez pas, et vous ne croirez pas tant vous ne nous aimerez pas mutuellement »[6]

L’amour, une condition pour la croyance, mais qu’a-t-on fait de cette si  belle valeur ?

« Un notable chrétien modéré de Tripoli, au Liban, dit un jour à Rachid Rida (que Dieu lui fasse miséricorde) : « L’islam possède des valeurs sublimes, plus immenses que les montagnes, mais vous les passez sous silence au point qu’on oublie presque. Nous n’avons pas grand-chose, quant à nous, si ce n’est la parole : « Aime Dieu et ton prochain », mais nous l’amplifions le plus possible en parlant des « valeurs chrétiennes », au point qu’on ne voit plus que cela. »[7]

Cette histoire se passe de commentaire, ici je n’ai introduit qu’une partie des nombreuses nourritures pour le cœur et l’âme, je vous recommande les ouvrages que j’ai cité dans la troisième partie de mon articles afin d’être armé et opérationnel à cette pratique olympique qui est la purification de l’âme et surtout pour ceux qui souhaitent atteindre un niveau professionnel dans ce domaine.

Aymen Chtioui

[1] Rapporté par Muslim

[2] https://www.youtube.com/watch?v=xRvZyplcOK4&t=1552s

[3] « La voie de l’éducation spirituelle et de la purification », p.26

[4] idem, p.27

[5] « La foi et la vie », du cheikh Y.Qaradawi, p.205

[6] Rapporté par Muslim

[7] « La foi et la vie », p.208

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