Ramadan

Bienvenue Ramadan !

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Bienvenue, mois noble et généreux. Tu as remplie par ta venue les cœurs des croyants de joie.

En effet, les croyants obéissants et sereins se réjouissent de la venue du Ramadan. Ils manifestent leur joie et se félicitent mutuellement pour son début car c’est un mois au cours duquel ils éduquent leurs âmes à la patience face aux passions et se souviennent des victoires puisque le mois de Ramadan et un mois de victoire. Les croyants se réjouissent de la venue du Ramadan car il renouvelle en eux l’espoir du retour du musulman vers son Seigneur et le retour de la communauté vers son glorieux passé et parce qu’ils savent ce que Dieu leur a réservé : des récompenses considérables, des grâces immenses, la multiplication des bonnes actions et l’absolution des péchés. Les croyants se réjouissent du Ramadan pour la prière du « tarawih ». Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu dit : « Quiconque veille le Ramadan en adoration, poussé par la foi, en espérant la récompense divine, voit ses péchés antérieurs absouts » Les croyants se réjouissent du Ramadan car c’est une occasion pour accomplir des actes de dévotions pendant la nuit du destin. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu dit : « Quiconque veille la nuit du destin en adoration, poussé par la foi, en espérant la récompense divine, voit ses péchés antérieurs absouts ». Les croyants se réjouissent du Ramadan pour la science, la récitation du Coran, l’invocation, la méditation, la multiplication de la récompense divine, l’aumône, la spiritualité dont l’odeur se diffuse partout, le bien être, la quiétude, le bien et la grâce de Dieu : « Dis : « Ceci provient de la grâce de Dieu et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir » » (Sourate 10, Verset 58)

Pendant que les croyants se réjouissent du Ramadan qui leur procure le bien-être et purifie leurs âmes, d’autres s’attristent, considérant le Ramadan comme une prison qui provoque le mal-être de leurs corps et la répugnance de leurs âmes. Pour eux, ils ne voient dans le Ramadan qu’une privation des aspirations de l’âme et des passions du corps. Ils trouvent le Ramadan pesants et ses difficultés énormes. Lorsqu’il arrive, ils l’accueillent tel un invité indésirable, comptant ses heures, ses jours et ses nuits, attendant avec impatience son départ. Parce qu’ils se sont habitués à l’excès dans les plaisirs et les passions, en plus de s’adonner aux jouissances illicites. Ainsi, Ramadan les prive de leurs jouissances et les empêchent de satisfaire leurs passions, ils le trouvent donc pesants, d’autant plus qu’il s’agit de gens dont le manquement aux devoirs religieux est énorme au point d’abandonner certaines obligations comme la Prière. Lorsque le Ramadan arrive, ils se tiennent à certains actes d’adoration, assistant à la Prière du vendredi et aux Prières collectives, priant avec assiduité tous les jours, pour finalement trouver la charge du mois lourde, se lassant ainsi rapidement de lui.

L’un de nous passe de longues heures à veiller pendant la nuit, puis dans un sommeil profond jusqu’au « dhohr ». Lorsqu’il se lève pour la Prière, les préoccupations se présentent et les nerfs se lâchent. Il se rappelle des rendez-vous et les soucis l’envahissent au point de prier rapidement sans être capable de se rappeler le nombre de rak’a priées !

Adresser ses félicitations à l’occasion du début du Ramadan

Les félicitations font partie des habitudes des gens. Le principe est qu’elles sont licites, que ce soit pour le Ramadan, les fêtes de l’Aïd, le renouvellement d’un bienfait ou le repoussement d’un préjudice. Ce genre de question est fondé sur un principe important et très utile, à savoir que le principe en matière des habitudes verbales et pratiques est la licéité. Rien de ces habitudes n’est déclaré illicite ou répréhensible sauf ce que la législation musulmane interdit ou si cela renferme un mal au niveau juridique. Ce grand principe est prouvé par le Coran et la Sunna et énoncé par sheikh al-islam, Ibn Taymiya et autres.

D’autre part, les habitudes et les choses licites peuvent être associées à des intérêts et des utilités qui leur font atteindre le niveau des choses que Dieu aime, en fonction des effets qu’elles produisent. De même, certaines habitudes peuvent être associées à des préjudices et à des nuisances de façon à les classer parmi les choses interdites, et les exemples relatifs à ce principe sont très nombreux.

Le récit des trois qui ont manqué l’expédition de Tabouk évoquant le fait que les compagnons les félicitèrent pour l’acceptation de leur repentir et le fait que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, leur apporte la bonne nouvelle, prouve le caractère recommandé du fait d’adresser des félicitations à quiconque connaît un bienfait relatif à la religion, de se lever et d’aller vers lui lorsqu’il arrive et lui serrer la main. Il s’agit là d’un acte recommandé, et d’un acte licite pour un bienfait profane.

Par ailleurs, la majorité des jurisconsultes estime que le fait de présenter ses félicitations à l’occasion de l’Aïd est licite. Ceci est l’avis le plus réputé d’après l’imam Ahmed. Certains estiment qu’il s’agit d’un acte juridiquement établi. Harb dit : « On interrogea Ahmed sur les félicitations que s’adressent les gens à l’occasion des deux fêtes en disant : Que Dieu accepte ne nous et de vous « taqabballahou minna wa minkoum » » Il dit : « Il n’y a pas de mal en cela, les gens du Sham rapporte ceci d’après Abou Oumama » On dit alors : « Et d’après Wathila ibn al-Asqa’ ? » Il dit : « Oui » on lui dit : « Donc, tu ne juges pas répréhensible le fait de dire cela le jour de l’Aïd » Il dit : « Non ». Ibn ‘Aqil a évoqué plusieurs hadiths concernant les félicitations à l’occasion de l’Aïd dont celui-ci : Mohamed ibn Ziyad dit : « J’étais avec Abou Oumam al-Bahili et d’autres parmi les compagnons du Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui. Lorsqu’ils revenaient de la Prière de l’Aïd, les uns disaient aux autres : « Que Dieu accepte de nous et de toi ». Or, la venue du Ramadan constitue, sans doute, l’un des plus grands bienfaits.

Se préparer pour accueillir le Ramadan

Tous les musulmans se préparent pour accueillir. Certains d’entre eux se préparent pour le Ramadan par la sincérité du cœur, la correction de l’intention, l’empressement pour l’adoration, le dévouement à Dieu et la volonté de se repentir.

D’autres, se préparent pour le Ramadan par toute sorte de nourriture et de boisson comme le fait beaucoup de gens. Ceci est, en quantité mesurée, bien. En effet, faire preuve de largesse pour soi-même et pour sa famille est un noble caractère, et l’argent est une source de joie pour ceci.

D’autres se préparent pour le Ramadan par les jeux et les loisirs comme nous le voyons dans beaucoup de pays à travers les différents matchs de football et les tournois sportifs. Si la personne veille toute la nuit à regarder le foot, que fera-t-elle de sa journée ? Etudiera-t-elle ?  Va-t-elle s’instruire ? Récitera-t-elle le Coran ? Va-t-elle adorer Dieu ? Va-t-elle accomplir les cinq Prières avec les musulmans ?

Le sport d’une manière équilibrée, dans le but de préserver le corps et d’affronter les moments difficiles de la vie est quelque chose de demandée. ‘Omar ibn al-Khattab disait : Apprenez à vos enfants la natation, le tir et l’équitation.

Mais deux choses sont réprouvées : l’excès et la perte de temps. Il y a des jeunes qui passent les nuits du Ramadan à organiser des tournois dans les différents quartiers et stades qui durent la plus grande partie de la nuit, accompagnés de vulgarité, d’insultes, d’énervement et de colère. Les seuls souvenirs qui les lient au Ramadan sont ces lumières, ces stades et ces tournois ou autres.

Les jeunes doivent être conscients des défis qui attendent leur communauté. Ils doivent se préparer pour les tâches difficiles, se doter d’expériences et de compétences, et ne pas accepter de perdre son temps, sa vie et son énergie dans les futilités.

Certes, la force physique fait partie des finalités de la législation musulmane, et le loisir mesuré n’est pas reprochable. Mais toute chose a une limite, et à chaque moment, la tâche qui lui correspond.

Il appartient au musulman de concrétiser le sens du jeûne « ainsi atteindriez-vous la piété ». Ainsi, si le musulman ne délaisse pas les paroles mensongères, leur mise en pratique, le témoignage mensonger, les futilités et les paroles obscènes, qu’est ce qui le pousserait à jeûner ?

Dieu n’a nul besoin de voir le musulman se priver de sa nourriture et de sa boisson. D’ailleurs Dieu n’a nullement besoin que quiconque délaisse sa nourriture et sa boisson, qu’il délaisse avec cela le mensonge ou pas. On réalise alors que le jeûne appartient à Dieu en considérant l’intention et la récompense. Mais il appartient au musulman en considérant son fruit, son impact et ses bienfaits.

Al-Hassan dit : « Je m’étonne de gens à qui on  ordonna de s’approvisionner et qu’on appela à partir, mais tous restèrent assis en train de jouer ! »

Abou Hazim dit : « La marchandise de l’au-delà est invendable, procurez-vous en avec abondance en période de stagnation, car au moment de son écoulement vous ne parviendrez ni à une petite quantité ni à une grande ».

Abou Bakr ibn ‘Ayyash dit : « Si l’un d’eux faisait tombé un dirham, il ne cessera de dire toute sa journée : « Ô mon Dieu, mon dirham est perdu », alors que sa vie est en train de partir, mais il ne dit pas : « Ma vie est partie ». Alors que des gens dévoués à Dieu tirent profit du temps et préservent les heures en les passant en adoration. »

Ramadan est une occasion, saisis-la car peut être que tu ne vivras pas un autre Ramadan !

Dr. Salman ibn Fahd al-‘Ouda

1 Comment

  1. Assalam aleykoum,

    Savez-vous quand est le premier jour du ramadan?
    Barakallahou fikh
    Amina

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